Réduire la mortalité infantile

Réduire la mortalité infantile
Réduire de deux-tiers le nombre d'enfants qui meurent avant leur cinquième anniversaire d'ici à 2015.

En 2008, 72 enfants sur 1000 mouraient avant de célébrer leur cinquième anniversaire. Ce chiffre est en baisse par rapport à 1990, où ils étaient 100, mais cela veut dire que 8,8 millions d'enfants au-dessous de cinq ans sont morts en 2008, un enfant sur 10 dans les pays en voie de développement.

Quatre maladies - pneumonie, diarrhée, paludisme et sida – ont été la cause de 43 % de tous les décès au-dessous de cinq ans en 2008. La prévention et les traitements à bon marché auraient pu sauver beaucoup de vies.

Les avancées en Afrique et en Asie du Sud ont été presque nulles, respectivement 1 enfant sur 7 et 1 enfant sur 14 n'arrive pas à l'âge de cinq ans. Or, contre toute attente, certains des pays parmi les plus pauvres du monde ont fait des progrès remarquables : le Bangladesh, la Bolivie, l'Erythrée, le Malawi, la Mongolie et le Népal ont tous réduit les taux de mortalité des enfants au-dessous de cinq ans de 4,5 % au minimum par an.

Alors qu'un plus grand nombre d'enfants attrapent le VIH/sida et la tuberculose, des progrès ont été faits en matière de prévention de maladies, comme le paludisme. La campagne d'immunisation contre la rougeole a couvert 81 % des régions en développement en 2008 et entraîné 78 % de la baisse globale des décès, soit de 733 000 en 2000 à 164 000 en 2008.

Caritas à l'œuvre : des médicaments adaptés aux enfants en Afrique du Sud


Joyce a l'air d'avoir 11 semaines, non pas 11 mois. Elle est séropositive, sous-alimentée et sous-développée. Elle a une grave candidose buccale qui s'est installée parce que son système immunitaire est affaibli.

Et pourtant, Joyce compte parmi les enfants les plus chanceux de sa communauté rurale dans l'Etat libre en Afrique du Sud. Par un test oral rapide, on lui a fait un diagnostic précoce et a commencé un traitement antirétroviral (ARV). Seuls 15 % des enfants en Afrique reçoivent les médicaments contre le VIH dont ils ont besoin et les dispensaires du gouvernement dans la région de Joyce ne prennent pas de nouveaux patients.

Le pédiatre qualifié qui s'occupe d'elle sait combien il est difficile d'adapter les médicaments à des enfants de la taille de Joyce. Le docteur Almud Pollmeier gère le dispensaire de Thabang Society dans la petite ville de Parys, financé par Caritas et par la Conférence des évêques sud-africains. L'Eglise catholique dispense jusqu'à 25 % des soins contre le sida sur le continent, par l'intermédiaire d'organisations comme Caritas.

Le docteur Pollmeier comprend aussi les difficultés auxquelles sont confrontés les parents qui essaient de soigner leurs enfants séropositifs. "Joyce prend des ARV en solution liquide qu'il faut garder au frais, mais sa famille vit dans une cabane et n'a pas de réfrigérateur. Elle a besoin d'aliments hautement nutritifs, mais ils sont pauvres. Elle a besoin d'eau propre pour prendre ses médicaments, mais ils n'en ont pas. Si sa mère a besoin de parler avec quelqu'un du dispensaire, elle ne peut pas passer un simple coup de fil, il faut qu'elle marche jusqu'ici avec Joyce sur le dos."

Caritas soutient ou finance des programmes contre le VIH/sida dans 107 pays.

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Photos : (en haut) Garçons en Tanzanie. Stefania Di Maria/Caritas, (en bas) Joyce et sa mère. Michelle Hough/Caritas.

Que pouvons-nous faire ?

Renforcer nos efforts contre le VIH/sida, en particulier en Afrique et en Asie du Sud, en faisant plus de prévention en matière de transmission mère-enfant du virus.

Adhérer à la campagne de Caritas 'HAART pour les enfants' afin d'exhorter les sociétés pharmaceutiques et les gouvernements à développer des médicaments pour les enfants – thérapie antirétrovirale hautement active – à des prix plus bas. Les médicaments les plus adaptés aux enfants sont trois fois plus chers que ceux des adultes. Sans ces médicaments, la plupart des enfants séropositifs meurent avant d'arriver à l'âge de deux ans.

Faire en sorte qu'un plus grand nombre d'enfants soient soumis au test du VIH le plus tôt possible afin d'augmenter leurs chances de traitement et de survie.

Mener des campagnes afin que d'autres interventions sanitaires économiques soient assurées, comme le déparasitage, complément de vitamine A et alimentation améliorée.

Continuer à assurer les fonds pour la santé des enfants qui ont fortement augmenté ces vingt dernières années et les élargir davantage.

OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT