Agissons!

Huit choses que vous pouvez faire pour les Objectifs du Millénaire pour le développement d'ici 2015.

Notre génération est la première qui a la possibilité de mettre fin à la pauvreté. Découvrez ce que vous pouvez faire pour y contribuer.

 

Envoyez un message électronique sur les Objectifs du Millénaire pour le développement à 8 membres de votre famille, amis ou collègues leur demandant de l'envoyer à leur tour à 8 autres personnes.

Accrochez une affiche de la campagne de Caritas Internationalis sur les Objectifs du Millénaire pour le développement dans votre lieu de travail. Nous vous en enverrons une ! (voir les affiches)

Envoyez une carte à votre gouvernement lui demandant d'honorer les promesses faites concernant les 8 Objectifs du Millénaire pour le développement,

Affichez un lien avec le site de notre campagne sur les Objectifs du Millénaire pour le développement dans votre page Facebook ou autres réseaux sociaux.

Organisez une réunion du personnel visant à faire mieux connaître les 8 Objectifs du Millénaire pour le développement.

Créez des moments de 'propagande' au cours du week-end 'Debout et agissez' (17- 19 septembre) pour les OMD et du Sommet de l'Assemblée générale des Nations Unies sur les OMD du 20 au 22 septembre. Faites beaucoup de bruit pour briser le silence.

Utilisez la carte de prière de Caritas pour les OMD lors des prières des fidèles à la messe. Imprimez les prières pour les distribuer aux membres de la votre famille, à vos voisins, aux organisations paroissiales. (téléchargez une carte de prière)

Découvrez ce que les membres nationaux Caritas font déjà pour promouvoir les Objectifs du Millénaire pour le développement. (Lien avec les ressources). Et envoyez-nous vos histoires pour qu'on les publie sur le blog

Que pouvons-nous faire ?

| Eradiquer la pauvreté extrême et la faim

Exhorter nos gouvernements à maintenir leurs promesses et à augmenter le montant de l'aide au développement qu'ils donnent aux pays pauvres afin d'atteindre le 0,7 % de PNB qu'ils ont promis.

Mettre en évidence le scandale des pauvres extrêmes et l'ampleur du problème.

Légiférer – et persuader les autres pays à faire de même – en faveur de salaires justes et de filets de sécurité sociaux. 
Investir dans la science, la technologie et la formation afin de pouvoir faire pousser plus d'aliments pour ceux qui souffrent de la faim dans le monde. Faire en sorte que l'on fasse cela le plus possible au niveau local. 

Tirer la sonnette d'alarme sur les changements climatiques et sur les défis additionnels qu'ils posent pour les pauvres et ceux qui ont faim.

| Assurer à tous l'accès à l'éducation

Fournir plus d'aide financière afin de promouvoir la scolarisation primaire de tous les enfants – en particulier dans les zones rurales – et ensuite faire en sorte qu'un plus grand nombre d'enfants fréquentent les études secondaires et tertiaires.

Encourager la mise en place d'allocations sociales pour que la première réaction à une crise familiale ne soit pas de retirer un enfant – souvent une fille – de l'école. Abolir les frais de scolarité du primaire.

Créer plus d'enseignants. En Afrique subsaharienne, il est nécessaire de recruter, former et rémunérer 3,8 millions d'enseignants supplémentaires d'ici à 2015 afin d'atteindre l'objectif de la scolarisation de tous au primaire.

Eduquer les parents et les tuteurs à comprendre pleinement les avantages plus généraux de la scolarisation des filles. Dans 20 % des ménages les plus pauvres, les filles sont celles qui ont le moins de possibilités de recevoir une éducation, et dans les ménages les plus riches, elles ont 3,5 fois plus de chances de quitter l'école.

Se focaliser davantage sur les minorités ethniques, linguistiques et religieuses à travers le monde, car elles ont beaucoup moins d'opportunités en termes d'éducation que la population globale.

Associer l'éducation primaire de tous aux autres objectifs du Millénaire pour le développement. Des parents instruits, cela veut dire moins de pauvreté et de faim, une mère instruite, cela veut dire moins de mortalité infantile. L'éducation, c'est vital pour lutter contre le sida et d'autres pandémies.

| Promouvoir le respect et la dignité des femmes 

Réitérer nos engagements en faveur de la parité des sexes et du respect des droits des femmes dans les politiques de développement, financer et prôner une rémunération égale pour un travail égal en faveur des femmes dans toutes les sociétés.

Supprimer les frais de scolarité et assurer des mesures incitatives pour que les filles aillent à l'école. Bâtir des établissements scolaires plus près des communautés isolées et recruter des personnes du lieu, femmes et enseignants. Aux fins de l'égalité, il faut que les femmes aient accès à l'éducation.

Soutenir les organisations de femmes qui promeuvent les chances en faveur des femmes dans le lieu de travail et encouragent des politiques publiques ciblées et une gouvernance visant à surmonter les inégalités.

Légiférer pour renforcer la participation des femmes au parlement. En 2008, après avoir sauvegardé les sièges, le Rwanda est devenu le premier pays ayant plus de 50 % de sièges occupés par des femmes.

Continuer à œuvrer pour changer les attitudes et les pratiques culturelles, comme garder les filles au foyer et les mariages précoces.

| Réduire la mortalité infantile

Renforcer nos efforts contre le VIH/sida, en particulier en Afrique et en Asie du Sud, en faisant plus de prévention en matière de transmission mère-enfant du virus.

Adhérer à la campagne de Caritas 'HAART pour les enfants' afin d'exhorter les sociétés pharmaceutiques et les gouvernements à développer des médicaments pour les enfants – thérapie antirétrovirale hautement active – à des prix plus bas. Les médicaments les plus adaptés aux enfants sont trois fois plus chers que ceux des adultes. Sans ces médicaments, la plupart des enfants séropositifs meurent avant d'arriver à l'âge de deux ans.

Faire en sorte qu'un plus grand nombre d'enfants soient soumis au test du VIH le plus tôt possible afin d'augmenter leurs chances de traitement et de survie.

Mener des campagnes afin que d'autres interventions sanitaires économiques soient assurées, comme le déparasitage, complément de vitamine A et alimentation améliorée.

Continuer à assurer les fonds pour la santé des enfants qui ont fortement augmenté ces vingt dernières années et les élargir davantage.

| Améliorer la santé maternelle

Financer l'accès accru aux soins de santé et la formation afin de s'attaquer aux points faibles du système des soins de santé. Il faut augmenter les dépistages du tétanos et de l'anémie, car de nombreux problèmes de santé pendant la grossesse et l'accouchement peuvent être prévenus, détectés et traités.

Former plus de médecins, d'infirmières et de sages-femmes et assurer des soins obstétricaux d'urgence essentiels pour la survie.

Former les femmes à reconnaître les signes d'alerte qui indiquent une complication pendant la grossesse et les inciter à demander l'aide.

Se questionner sérieusement sur la raison pour laquelle si peu de progrès ont été faits, dans l'ensemble, pour réduire les décès pendant l'accouchement. En 1990, il y a eu 480 décès sur 100 000 naissances : en 2005, ils avaient baissé seulement jusqu'à 450. Bien que dans l'Asie du Sud, une baisse de 20 % ait été réalisée, le nombre de décès est encore inacceptable.

Eduquer les personnes en matière de pratiques culturelles, comme le mariage précoce. Pendant la période 1998-2007, 49 % des jeunes femmes en Asie du Sud se sont mariées avant l'âge de 18 ans.

Louer et tirer des enseignements de pays comme le Rwanda, un modèle pour l'Afrique, où 92 % de la population a accès aux soins de santé de base.

| Lutter contre le VIH/sida et d'autres pandémies

Il faut que nous continuions à faire pression sur ceux qui fabriquent les médicaments antirétroviraux et sur ceux qui les financent, au nom des personnes pauvres. Le nombre de personnes vivant avec le VIH qui reçoivent le traitement dont elles ont besoin a connu une forte hausse. En 2009, elles représentaient environ 40 %, soit 4 millions de personnes dans les régions en développement, mais 60 % n'y ont pas encore accès.

Il faut plus de prévention. Pour deux personnes qui ont commencé les ARV en 2009, cinq autres ont été infectées. Dans les pays en voie de développement, seulement 30 % des jeunes hommes et 20 % des jeunes femmes savent comment l'on transmet le VIH.

Nous devons protéger davantage les enfants non-nés. Bien que, globalement, les services pour prévenir la transmission mère-enfant ont augmenté passant de 10 % en 2004 à 45 % en 2008, des systèmes de santé plus solides sont nécessaires. Il faut que les enfants atteints par le VIH ou par le VIH et la TBC aient accès aux tests de dépistage précoces et à des traitements plus adaptés aux enfants, et que les médicaments soient plus accessibles.

Nous devons réduire la violence à l'encontre des filles et des femmes. Nous devons prôner un changement des normes et des pratiques culturelles et sociales qui exposent les femmes et les jeunes filles au risque d'infection.

Nous devons fournir plus de moustiquaires imprégnées d'insecticide, et soutenir les bonnes initiatives des pays qui ont réalisé de sérieuses interventions en faveur de l'usage des moustiquaires. Nous devons mener une action de lobbying afin de financer l'aspersion intradomiciliaire d'insecticide non toxique.

Une action de plaidoyer est nécessaire pour améliorer le traitement contre le paludisme. Un grand nombre d'enfants africains reçoivent encore les médicaments les moins efficaces malgré la diffusion de nouveaux médicaments.

Il est nécessaire d'accélérer et d'améliorer le développement de tests de dépistage pour la tuberculose, un vaccin efficace et de nouveaux médicaments ayant des prix accessibles. Des mesures supplémentaires sont nécessaires dans l'ancienne Union soviétique où les taux de TBC multi-résistante sont les plus élevés.

Nous devrions rappeler aux gouvernements africains la promesse faite en 2001 de dépenser 15 % de leur budget pour les soins de santé d'ici 2015. Nous devons les aider à tenir cette promesse en rappelant aux pays riches la promesse qu'ils ont faite de consacrer 0,7 % de leur PNB au développement extérieur.

| Assurer un environnement durable

Financer activement les programmes visant à assurer l'assainissement des régions ciblées, en particulier dans les zones rurales des pays en développement.

Trouver des investissements multisectoriels substantiels qui seront nécessaires pour améliorer la vie des habitants des taudis. Nous devons encourager les partenaires privés à se joindre à nous.

Riposter avec détermination aux changements climatiques au-delà des négociations qui ont eu lieu ces dernières années.

Stopper l'augmentation prévue des émissions de dioxyde de carbone, une fois que la baisse économique actuelle est terminée.

Le monde riche doit assurer des niveaux suffisants d'aide financière et technologique afin d'atténuer les effets des changements climatiques et de permettre l'adaptation.

Légiférer pour conserver la biodiversité de la planète en protégeant davantage les habitats clés et les espèces qui y vivent.

|Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

Maintenir les projecteurs sur la nécessité de continuer à renforcer le programme actuel d'allègement en faveur des pays très endettés. Faire pression pour que la dette des nations les plus pauvres soit annulée à 100 %.

Féliciter les pays comme le Nigeria qui utilise 750 millions épargnés grâce à l'annulation de la dette pour former de nouveaux enseignants et le Cameroun qui dépense son argent pour l'éducation visant à stopper la propagation du VIH/sida.

Donner aux pays les moins avancés l'accès en franchise de droits et non contingenté aux exportations.

Demander aux pays développés de respecter leurs promesses de consacrer 0,7 % de leur PNB au développement extérieur, et non seulement 0,31 % qui reste la moyenne actuelle.

Tirer profit de ce que nous avons appris sur l'exploitation de l'environnement à des fins commerciales et faire pression afin d'obtenir des lois obligeant les entreprises multinationales à agir de manière plus responsable dans les pays en développement.

Préconiser une aide plus technique aux pays les plus pauvres afin de développer leur commerce et leurs capacités de production, et s'assurer que celle-ci soit offerte sans contraintes et à un juste prix. Rendre la technologie de l'Internet et de la téléphonie mobile plus accessible et plus abordable pour les pays en développement.